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Deuxième étoile à droite

et tout droit jusqu'au matin

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CE QUI M’A AMENÉE JUSQU’ICI

 

    Quand j’étais petite, mon quartier de banlieue parisienne était mon univers. Le bout de la rue était comme le bout du monde et ses habitants ceux des cinq continents (je sais qu’on ne s’entend pas entre le Canada et le France sur le nombre de continents; mais après recherches, tout le monde a raison, chaque pays a sa définition. Pour moi il y a en a 5). Je n’avais pas particulièrement envie de défier les limites géographiques imposées par l’autorité parentale, j’aimais le confort du connu.

    Puis à l’âge de 10 ans, nous avons déménagé en Haute-Savoie. La transition n’a pas été facile et j’avoue avoir mis du temps à oublier de maudire mes parents de m’avoir arrachée à tout ce que je connaissais, et à commencer à lever les yeux et observer. Devant moi, un tout nouveau décors. Une chaîne de montagnes, une nouvelle école, des vaches et du fromage. La première et le dernier sont depuis de grandes passions. S’est ajouté à cela le nouveau travail de mon père, qui l’a amené à voyager aux quatre coins du monde, dans des pays dont personne n’arrive à prononcer le nom et où les agences de voyages n’offrent pas de bon deals. Avec ça sont venues ses histoires (dont encore aujourd’hui je doute de la véracités d’au moins la moitié d’entre elles) et les soirées diapositives. Petit à petit, je me suis mise à avoir la bougeotte, à avoir envie de découvrir de nouveaux endroits, à voir d’autres choses.

    À l’université, j’ai essayé de faire une session à l’étranger, mais la bureaucratie des écoles françaises étant ce qu’elle est, j’ai vite abandonné. J’avais le goût de partir, mais une persévérance assez limitée encore. Jusqu’au jour où une amie proche m’a proposé d’aller passer six mois au Canada. Elle y avait un ami et c’était une bonne période de sa vie pour faire une pause. Pour moi aussi. Je venais de finir mes études et n’avais pas encore de carrière. À l’époque, les visas PVT (permis de travail ouverts) se procuraient très facilement, et quelques mois plus tard, je me retrouvais dans un avion pour une ville dont je n’avais aucune image en tête. On dirait que j’avais besoin de ça, partir dans l’inconnu, sans savoir ce qui m’attendait, mais accompagnée et avec assez sur mon compte pour un billet de retour si je n’aimais pas ça.

    Les six mois sont devenus un an, puis deux, et maintenant les dix ans ont été dépassés. Il y a eu des hauts et des bas, un constante remise en question, mais le bilan est dans l’ensemble très positif. En arrivant, je pensais que je me rendrais régulièrement à la gare avec mon sac à dos et prendrais le premier bus ou train qui partirait, histoire de vivre une aventure. Ça ne s’est jamais produit (encore) mais, depuis, une idée s’est formée dans ma tête : quitte à être partie à 6000kms de ma maison pourquoi ne pas continuer. J'adore l’idée de mettre tout ce dont j’ai besoin pour vivre dans un sac à dos et partir. J’ai une addiction aux blogs et vidéos qui expliquent comment bien paqueter, quoi emmener, quel sac choisir, quels souliers, comment gagner de la place en emportant du shampoing solide ... Puis je monte dans un avion (qui est le seul endroit où je n’ai pas d’accent, et c’est formidablement reposant), et j’explore.

    Ceci ne sera pas le genre de site avec des listes de 10 choses à ne pas manquer à New York, parce que je considère que ce n’est pas en visitant une ville une semaine qu’on peut se déclarer expert. Ce ne sera pas non plus un guide de voyage. Ce sera une suite d’histoires racontant mes expéditions, en espérant donner envie à certains de partir vers l’inconnue, ou bien de me parler de vos expériences.

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